Introduction : Qu’est-ce que l’angoisse ?
L’angoisse n’est pas simplement une peur. Car cette dernière a un objet précis : Nous avons peur du vide, d'une personne, de quelque chose qui est défini dans notre esprit.
L’angoisse, elle, est sans objet. C’est une tension diffuse, un malaise intérieur qui ne sait pas dire son nom, l'esprit ne sait pas la symboliser.
En psychanalyse, l’angoisse est vue comme un signal d’alerte intérieur.
Elle apparaît quand une partie de nous veut exprimer des désirs ou des émotions profondes (souvent inconscientes), mais que d’autres parties de nous comme notre morale ou nos principes s’y opposent.
En clair l'angoisse est un symptôme. Elle indique que quelque chose brûle à l’intérieur.
Autrement dit, l’angoisse n’est pas un problème à éliminer, mais un langage à écouter. Dans les séances en thérapie brève l'on peut proposer différents exercices et aller accueillir cette angoisse, on la matérialise par une sensation physique par exemple. L'angoisse cherche à se reconnecter à quelque chose qui a été douloureux, elle a juste besoin d'être vue, accueillie. Plus vous l'accueillez, plus elle diminuera, plus vous la repousserez (par différents comportements), plus elle s'amplifiera et restera en vous.
C’est elle qui nous avertit qu’une part de nous qui étouffe, que nous vivons à côté de notre vérité.

Aux origines de l’angoisse - la blessure de la naissance
L’angoisse n’est pas une émotion que l’on “attrape” un jour, elle est inscrite dès notre premier souffle. Naître, c’est être arraché à un monde où tout était donné : chaleur, nourriture, fusion, rythme du cœur maternel.
C’est la première séparation, la première perte. Le cri du nouveau-né n’est pas qu’un réflexe vital : c’est la première expression de l’angoisse humaine.
Dans ce moment inaugural, le bébé découvre brutalement le manque - de fusion, de repères, de contenant. Le monde extérieur est trop vaste, trop lumineux, trop bruyant. Ce choc, cette désorientation, marque la matrice de toutes les angoisses futures. Il n'y a pas plusieurs angoisse il n'y en a qu'une ; l'originelle. Et c'est par la suite que toutes les autres se greffent sur celle-ci, au travers de : L'éducation, les frustrations, les deuils, les évènements de la vie, vont engager cette superposition psychique.
Freud parlait déjà de cette “angoisse de naissance” comme le prototype de toutes les situations de danger. L’homme est un être masochiste, car dès le départ, il a appris à exister dans la souffrance - notamment par celle de la séparation.
Chercher la douleur, consciemment ou non, c’est parfois chercher à retrouver l’intensité du premier contact avec la vie.
En grandissant, cette angoisse première se déguise : par des comportements pour la plus part inconscient. Mais au fond, elle reste la même - le souvenir lointain de ce moment où nous avons été propulsé dans ce monde, condamnés à vivre sans garantie de retour vers l’unité perdue.
L’homme angoissé a une particularité : Il porte la mémoire de ce premier "arrachement", qu'est la naissance, la trace de ce passage qui pousse vers le dehors, de cette période du contenant-contenu "idéal", à la solitude.
1/ L’homme, un amateur de souffrance
Nous pourrions dire que les conditions actuels de vie sont relativement paisibles, mais beaucoup de personnes ne parviennent pas à en tirer satisfaction. Cette incapacité révèle du masochisme : l’être humain aime souffrir, consciemment ou non. Il est fier de sa douleur, la revendique, la justifie. Même des états très conflictuels, avec son horreur, devient parfois une délectation inconsciente : un "exutoire pour des frustrations" qu’on ne sait plus nommer. Tant que l’homme est dans une sorte de méconnaissance de lui dans tout son fonctionnement psychisme, il aura besoin de souffrir pour se sentir exister.

2/ L’angoisse, fièvre de l’esprit
L’angoisse n’est pas un ennemi à abattre, mais un symptôme, comme la fièvre du corps. Elle signale un déséquilibre entre ce que nous sommes et ce que nous croyons être. Vouloir la supprimer par des idéologies ou des divertissements, des addictions, c’est fuir la cause du malaise.
La vraie issue se trouve dans la connaissance de soi : comprendre ses pulsions, ses contradictions, et ce besoin étrange de souffrance qui traverse toute l’humanité.
3/ Etre "malade" ou être "fou"
Selon Freud, il existe une âme collective qui relie les psychismes individuels. La “folie” n’est donc pas l’apanage des malades mentaux : Elle est présente en chacun de nous, sous forme latente. C'est juste que certains savent vivre avec et vivre en société et pour d'autres, ils doivent passer par la case "internement" et doivent être traité pour leur troubles (schizophrénie, crise psychotique, risque suicidaire...) .
Les colères, les peurs ou les haines ne disparaissent jamais vraiment - elles sont juste moins fortes, moins fréquentes. La différence entre une personne dite “normale” et une personne considérée comme “folle” n’est pas une question de nature, mais d’intensité. Dans notre société moderne, où les repères, le manque de sens, les valeurs se perdent, ce déséquilibre devient plus visible : On en vient même à prendre certains signes de mal-être pour des signes de bonne santé ou de réussite.
4/ Sortir du cercle de l’angoisse
Nous avons perdu nos traditions, nos repères, et surtout la connaissance de notre psychisme. L’homme moderne, saturé d’informations mais vide intérieurement, vit une angoisse de sens.
La psychothérapie, loin d’être une simple théorie, devient alors un chemin de lucidité : apprendre que nous sommes tous un peu "fous", masochistes, ignorants… mais capables de transformation.
Reconnaître l’angoisse, c’est cesser de la fuir et commencer à engager un chemin vers la connaissance de soi...

Ce premier pas pour vous ...
Si vous souffrez d'angoisse, ou bien, que vous observez que vous avez un comportement, souvent conflictuel avec les autres, ou vous cherchez à reporter la faute sur l'autre, ou encore, que vous n'arrivez pas à prendre de décision sous prétexte de .... Qu'il y a toujours une "excuse" à votre mal être. Si vous souffrez de dépression sévère ou tout mal être qui s'en rapproche ; Prenez RDV, via mon profil résalib.fr pour des séances en psychothérapie. Nous mettrons en place un suivi adapté à votre besoin afin que vous puissiez :
1/ Comprendre et aborder d'une autre façon vos mécanismes,
2/ Sortir de vos conflits psychiques,
3/ Calmer vos angoisses,
4/ Revenir à une quiétude intérieure,
5/ Gagner en "connaissance de soi",
Les articles publiés sur ce site reflètent uniquement mes réflexions personnelles, ma vision du moment, sujette à l’évolution et à la discussion. Ils n’ont pas vocation à donner de vérités absolues, ni de conseils professionnels. Chacun est libre d’en débattre et d’en tirer sa propre interprétation. Prenez ce qui résonne, Questionnez le reste...